Le silence
C’est d’abord un silence, mais un silence dynamique, vibratoire. Un tableau est silencieux quand il est réussi. Tous les tableaux commencent par le tumulte.
La satisfaction arrive lorsque la forme peut s’écouter et non pas se voir. C’est le cas du fameux " Carré blanc sur fond blanc " de Malevitch dans lequel la vibration de la lumière joue un rôle capital. Même s’il n’y a pas de couleur, un tableau où la matière vibre, reste vivant.
Ainsi, quand on parvient à ce " silence complet " qui n’est pas seulement une absence de bruit, mais un silence positif, cela ouvre les yeux vers un monde différent. Alors, la représentation semble venir d’un autre monde, non de la vie que nous voyons et connaissons.
D’une certaine façon, elle nous met en rapport avec cet autre monde.
Christian Teixido